Hier jeudi 22 octobre 2020, les diplomates accrédités auprès de la Guinée ont exprimé leurs préoccupations face à la montée des manifestations violentes à travers le pays après le scrutin du 18 octobre dernier. Face aux ambassadeurs, les ministres de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Dametang Camara, des Affaires étrangères, Mamadi Touré, ont apporté des explications à la situation qui prévaut à Conakry et à l’intérieur du pays secoué par des violents heurts.
Pour la délégation gouvernementale, ces manifestations sont l’œuvre de personnes déterminées à provoquer le chaos et le désordre pour parvenir à leur fin. Selon les chiffres officiels, 8 morts dont un policier lynché ont été dénombrés au cours des derniers jours. La mise sous surveillance du domicile du président de l’UFDG a été évoquée par les diplomates qui ont voulu en savoir davantage. En guise de réponse, le ministre de la Sécurité a indiqué qu’il s’agissait d’une mesure de sécurisation de l’opposant. «Il est du devoir de l’Etat d’aménager les choses pour faire l’économie de certaines dramatiques dont nul ne pourrait contenir les conséquences».
Notons qu’aux environs de 21 heures 30 minutes, le ministre de l’Administration territoriale, Bouréma Condé a dans un communiqué annoncé, «la réquisition de l’armée nationale guinéenne pour le maintien de l’ordre à travers le pays».
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