Politique et géopolitique chez le président américain semblent tributaires de l’usufruit, et des intérêts qu’il peut en tirer. En tournée dans les golfes pétroliers et gaziers, Trump a adoubé dans la foulée, Mohamed Al-Charaa de Syrie, le tombeur de Bachar !
L’image de l’ex-leader d’Al-Qaida au Moyen –Orient assis avec Donald Trump et MBS, le tout puissant prince d’Arabie Saoudite, et surtout les adjectifs utilisés pour parler d’Al-Charaa par le 47e président des USA, sont riches d’enseignements au-delà du contexte rapports Washington-Ryad.
Est-ce pour coiffer au poteau la France et l’Europe en général que Trump agit de la sorte ? Le Syrien a été reçu à l’Elysée le 7 mai dernier. Et voilà qu’une semaine après, il a un face-à-face avec Trump, c’est vrai sur instigation de ses mentors Erdogan de Turquie et MBS de Ryad.
Reste le cas des Accords d’Abraham, le cas d’Israël et ce redessinage de Trump déplait à Netanyahou. Que Trump choisisse de serrer la main à un monsieur soupçonné d’être impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001, qu’il le qualifie «d’homme séduisant, jeune» et qu’il lève dans la foulée les sanctions qui frappaient la Syrie (alors que la Russie n’a pas totalement abandonné Damas) tous ces gestes sont compréhensibles, car il n’y a pas d’alternance à Al-Charaa en Syrie. Mais, la posture de Trump désamorce. Cessez-le-feu avec les Houthis du Yemen, bémol avec l’Iran sur le nucléaire, adoubement d’Al-Charaa, Trump veut vraiment se carrer dans le fauteuil du président qui veut éteindre tous les incendies du monde, et faire du business partout.
La rédaction
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