Tshisekedi à Zongo : Fatshi ratisse large au Sud-Oubangui

Tshisekedi à Zongo : Fatshi ratisse large au Sud-Oubangui

Zongo, ce nom de ville de la République centrafricaine (RCA) aurait pu appartenir au grand voisin la République démocratique du Congo (RDC), si le fleuve Oubangui n’avait pas séparé ces deux pays, qu’une frontière artificielle tracée par le colon n’avait matérialisée. En effet, de part et d’autre de ce fleuve jugulaire, l’Oubangui, vivent les mêmes peuples centrafricain et congolais.

C’est dans cette ville frappée par une catastrophe naturelle, que le président de RDC, Félix Tshisekedi est venu rendre visite. Compatir, encourager et fouler le sol de cette cité urbaine où ont échoué ses compatriotes, 27 000 sinistrés congolais, selon les ONG, victimes des inondations.

Une visite présidentielle de 48 heures, en RCA, dont 24, consacrées à Zongo une première depuis celle du président léopard Mobutu, il y a 4 décennies. Venu pour assister à la fête nationale de la RCA, Tshisekedi, en a profité donc pour être in situ avec des Congolais dans la détresse.

Marche à pied sur la route de la mairie, bain de foule, et échanges avec les sinistrés ont été les temps forts de cette halte du Sud-Oubangui.

On imagine donc que si en marge du 61e anniversaire de l’indépendance de l’ex-Oubangui-Chari, Tshisekedi a décidé de se déplacer à Zongo, distante de plus de 1 000 km de Kinshasa, pour toucher du doigt les réalités de ses frères frappés par les inondations, il y a d’autres raisons qui pourraient expliquer ce séjour au bord de l’Oubangui.

Au premier chef, il y a la question sécuritaire, car avec 1 600 km de frontière avec un Etat failli tel que la RCA, il est de bon ton et stratégique de voir avec le locataire du palais de la Renaissance, comment faire pour circonscrire cette insécurité quasi-permanente, qui sévit de part et d’autre des deux rives du fleuve. Avec son homologue Touadera, ce fut un sujet de premier choix.

Mais, là au Sud-Oubangui, Tshisekedi a pu voir, dans quelles conditions, le carburant  venu de la capitale congolaise transite et est vendu à Zongo, et à Bangui la capitale.

En plus du carburant, Bangui s’approvisionne en légumes, fruits, et céréales dans la ville congolaise de Zongo. C’est une vanne économique non négligeable.

Enfin, politiquement, une telle virée, ça mousse. Car cette «diaspora», si congolais, et si loin et si près du pays compte, et même aux yeux des autres compatriotes, cette visite apporte des dividendes politiques. Son discours devant la mairie de Zongo le prouve.

Fatshi ratisse large en compassion, en aide humanitaire, en écoute et en politique. Il habite cran après cran la fonction présidentielle, et ce n’est pas pour déplaire aux Congolais. Un président, c’est un père de famille, là où réside un membre, il doit s’y rendre !

La REDACTION

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