Nouveau drame dans la Kossi. Dans un communiqué, le gouvernement dit avoir été informé de la survenue d’un drame à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022. Il s’agit de la mort de vingt-huit (28) personnes de sexe masculin, tuées par balles. Suite à ce drame, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités afin de faire toute la lumière sur ces violences inacceptables et appelle l’ensemble de la population au calme.
Si pour l’heure, rien ne filtre de façon précise sur l’identité des auteurs de cet assaut meurtrier, les regards sont tournés vers des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de la localité qui auraient agi en représailles contre l’attaque de leur Quartier général (QG) la veille. Dans un communiqué, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé des «exactions» commises par des dozos, Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Ce drame qui suscite des réactions controversées au sein de l’opinion, ravive le douloureux souvenir du massacre de Yirgou, (localité située dans le département de Barsalogho, province du Sanmatenga dans la région du Centre-Nord) où plusieurs personnes avaient été tuées par des Koglwéogo en représailles à une attaque terroriste qui avait coûté la vie au chef de la localité et plusieurs de ses proches dans la nuit du 1er au 2 janvier 2019. Pour bon nombre d’observateurs, ce qui s’est produit dans la Kossi, constitue à n’en point douter la copie de Yirgou dont la gestion par les politiques avait laissé plusieurs personnes sur leur faim. C’est donc une nouvelle affaire et un nouveau dossier «chaud» qui pourrait atterrir aux mains de la justice qui devra jouer son rôle avec tact et professionnalisme pour que les auteurs de ces «violences» répondent effectivement de leurs actes et que plus jamais et pour qu’enfin le Burkina Faso ne connaisse plus ce genre de drame.
La rédaction
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