Tueries d’Ogossagou au  Mali : la Minusma indexe des chasseurs traditionnels

Tueries d’Ogossagou au  Mali : la Minusma indexe des chasseurs traditionnels

C’est un nouveau rapport qui fera couler beaucoup d’encre. Que s’est-il passé le 14 février 2020 à Ogossagou, dans le Centre du Mali, où des hommes armés sont venus attaquer des civils faisant de nombreuses victimes ? Mercredi 18 mars dernier, la mission d’enquête de l’ONU, alors dépêchée sur les lieux, a rendu son rapport public. Elle a identifié 35 morts et 19 disparus, avec des précisions sur les assaillants.

Le rapport de la commission d’enquête de la mission de l’ONU au Mali contient de nombreux détails sur l’attaque elle-même qui était «vraisemblablement planifiée et ciblait la partie du village d’Ogossagou habitée par la communauté peule».

L’identité des assaillants ? Après avoir interrogé au total 117 personnes, les enquêteurs de l’ONU parlent de plusieurs individus «dont certains identifiés comme des chasseurs traditionnels, appuyés par des hommes en tenue militaire et des membres présumés de la communauté Dogon».

Tout ce groupe était muni de fusils automatiques, de fusils traditionnels de chasse et de machettes. Ils ont exécuté au moins 35 personnes, toutes de la communauté peule. Parmi les victimes se trouvaient des enfants. À ce jour, 19 personnes (dont cinq enfants), toutes du village, sont toujours portées disparues depuis l’attaque. Et comme si les assaillants voulaient rayer le village de la carte, plus d’une centaine d’habitations ont été détruites, ainsi que de nombreux greniers.

Cité dans les conclusions de l’enquête, le représentant spécial de l’ONU à Bamako, Mahamat Saleh Annadif, s’est dit «très préoccupé par l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes». Rappelons qu’un an auparavant, (le 23 mars 2019), un véritable massacre avait été commis par des hommes armés dans le même village. L‘ONU avait  évoqué la possibilité d’un crime contre l’humanité.

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