Cette fois ci ce n’était pas en conférence de presse que la bagarre a éclaté (en rappel le 23 septembre dernier, un groupe de jeunes voulait empêcher un autre groupe de tenir une conférence de presse), mais plutôt lors d’une activité du Bureau exécutif national (BEN) en présence du président du parti, Eddie Komboïgo. Le bureau se tenait dans l’optique de discuter de l’organisation de ses activités, surtout de son prochain congrès. «Ce sont des jeunes militants du Mouvement Agir Ensemble qui ont démissionné du CDP, qui reviennent, avec la complicité d’autres membres du bureau exécutif pour semer le désordre», raconte un militant. Et de préciser : «Nous les avons formellement identifiés et nous avons les images. Ils ont démissionné du parti mais nous ne savons pas ce qu’ils reviennent chercher encore dans nos activités». Il ajoute que ce sont ces mêmes jeunes qui avaient voulu bloquer la conférence de presse du 23 septembre passé. «On ne veut plus de Eddie. Vous avez vu, il était au mémorial Thomas Sankara. Il a vendu le CDP», crient d’autres voix. Pour celles-ci, le président du CDP, Eddie Komboïgo, est avec le parti rival qu’est le MPP.
Après la rencontre qui s’est tenue sous haute surveillance policière, trois militants membres du Bureau exécutif national (BEN) ont été suspendus pour six mois. Il s’agit du secrétaire national à la mobilisation des jeunes, Adama Tiendrébéogo dit «Colonel», du 2e secrétaire adjoint à la mobilisation des jeunes, Ghislain et du 4e secrétaire adjoint chargé de la mobilisation des jeunes, Abdoul Karim Baguian dit «Lota». Pendant ces six mois de suspension, il leur est interdit de prendre la parole au nom du CDP et de participer aux activités du parti.
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