Il n’y avait ni Moustapha Chaffi, ni le général Gilbert Diendéré émergeant d’un hélicoptère suivis par des otages transis mais libres, encore moins les présidents ATT du Mali ou Mahamadou Issoufou du Niger, posant avec des otages libérés.
Non, pour ce coup-ci, il n’y avait simplement que la Canadienne Edith Blais et son compagnon italien Lucca Tacchetto habillés en tee-shirts blancs, qu’on a retrouvés libres quelque part à Kidal, après 15 mois de captivité.
Pas de bruit de négociations secrètes, risquées et ardues, ni de paiement de rançons, mais 2 otages qui recouvrent la liberté après leur rapt le 15 décembre 2018 au Burkina Faso. Humanitaires, les 2 Européens voulaient se rendre au Togo, pour le compte d’une ONG Zion’Guia.
Comment ont-ils été libérés ? Qui a négocié les conditions de cette libération ? A-t-on payé une rançon ? Comment se sont-ils retrouvés au Nord-Est du Mali, notamment à Kidal ?
Autant de questions sans réponse pour le moment, et à l’heure où ces lignes étaient tracées, les 2 ex-otages étaient en route pour l’Europe, après un transit par Bamako.
Il faut saluer cette mise en liberté, qui constitue la 3e image d’Epinal de Kidal, ces dernières semaines après les 2 précédentes :
il y a eu d’abord l’ébranlement des 640 FAMA, l’armée reconstituée qui ont réintégré le casernement militaire de Kidal le 13 février dernier.
comment ne pas mentionner la visite réussie du premier ministre Boubou Cissé à Kidal avec des échanges enrichissants avec les forces vives kidalaises ?
enfin, cette libération dans la région de Kidal des 2 ex-pensionnaires constitue le triplé de cette image d’Epinal.
Reste à espérer d’autres en la matière, notamment la liberté pour Sophie Petronin (74 ans) la patronne de l’Association Aide à Gao ONG franco-suisse, enlevée le 24 décembre 2016 au Nord du Mali, et celle du Dr Arthur Elliot Kennet, le célèbre toubib de Djibo enlevé lui, le 16 janvier 2016 par AQMI.
Sam Chris
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