Une dizaine de civils tués par des HANI à Kaobagou au Bénin : A quand l’arrivée des Kagame-boys aux parcs W, Pendjari ou Arly ?

Une dizaine de civils tués par des HANI à Kaobagou au Bénin : A quand l’arrivée des Kagame-boys aux parcs W, Pendjari ou Arly ?

 

Inutile d’aller chercher trop loin pour voir qui pourrait se cacher derrière ces hommes armés non-identifiés (HANI) qui ont semé mort et désolation dans le village de Kaobagou au Nord-Est du Bénin. Au regard du modus operandi, ça ne peut être que des terroristes du GSIM ou de l’EIGS, ces 2 groupes opérant depuis février 2022 dans ces encablures, jonction frontalière entre le Bénin et le Burkina.

Ce village de Kaobagou a été investi tard dans la nuit du 1er au 2 mai par ces terroristes qui ont tué ces pauvres hères, enlevé plusieurs d’entre eux et emporté leur bétail. On dénombre également plusieurs portés disparus. Et naturellement, de nombreux ressortissants de la zone ont pris la route de la fuite vers des cieux plus cléments.

Avec plus d’une vingtaine d’attaques depuis la première, le 12 février 2022, le Bénin est désormais le théâtre d’une insurrection salafiste dont les éléments descendent du Burkina, avec les frontières poreuses et surtout la flopée de djihadistes non contenue.

Lieu de prédilection de ces équipées terroristes, les parcs W, Pendjari et Arly pour leur proximité frontalière avec le Burkina, le Niger et le Nigeria. A la vérité, si le Mali et le Burkina-Faso sont les maillons faibles car infestés par ces terroristes qui ont pignon sur villes et localités, ils sont descendus jusqu’aux côtés du Golfe de Guinée où ces djihadistes multiplient les attaques tantôt au Ghana, 2 ou 3 fois en Côte d’Ivoire et fréquemment au Togo et au Bénin.

Le président Patrice Talon en a une claire conscience de la situation et c’est pourquoi sachant que l’union fait la force, a effectué une visite le 16 février 2023 au Burkina-Faso pour s’enquérir d’une stratégie commune avec son homologue burkinabè, le Capitaine IB.

Patrouilles communes, opération «Kouandalgou renforcée» dans le cadre de l’Initiative d’Accra, laquelle n’a pas pu débuter… ce sont autant de sujets évoqués par les 2 personnalités.

Au même moment, le Bénin prenait d’autres mesures anticipatrices et conservatoires pour se prémunir ou riposter en jalonnant ses soldats dans la bande frontalière avec le Burkina jusqu’à Koualou (zone qui fit l’objet d’un litige entre les 2 pays), Koualou et ses environs des parcs qui sont les terrains préférés pour ces incursions terroristes.

En outre, le Bénin a revu son Budget de défense à la hausse (12%) et ce, jusqu’en 2026 avec de nouvelles conscriptions, des acquisitions de matériels militaires et surtout l’appel à la rescousse de militaires rwandais.

Le séjour du président Paul Kagame au Bénin les 15 et 16 avril derniers à Cotonou rentre certes dans le cadre du renforcement de la  coopération bilatérale, mais il y a le feu, du moins la guerre asymétrique dans le septentrion béninois explique ce déplacement. Et le locataire d’Urugwiro village, la présidence rwandaise l’a clairement promis : il apportera un soutien militaire au Bénin, face aux attaques djihadistes. «Sous forme de l’encadrement, du coaching, de la formation et du déploiement conjoint», renchérira Talon.

Ce n’est pas rien, loin s’en faut car l’armée rwandaise est aguerrie dans ce genre d’opération avec son expérience en République Centrafricaine et au Mozambique. Reste à savoir quand est-ce que les Kagame-Boys prendront pied dans les parcs W, Pendjari ou Arly ?

 

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR