Une trentaine de civils tués dans la  Komondjari : le décompte macabre se poursuit à l’Est

Une trentaine de civils tués dans la  Komondjari : le décompte macabre se poursuit à l’Est

Le décompte macabre se poursuit pour les populations de la région de l’Est. Cette fois, c’est  Kodyel, village situé dans la commune de Foutouri (province de la Komondjari)  qui a été visé par une attaque. Hier lundi 3 mai 2021, à l’aube, des hommes armés ont pénétré discrètement dans ce village et y ont abattu une trentaine de personnes et blessé plusieurs autres. Selon plusieurs sources locales, c’est aux environs de 5 heures du matin que les assaillants qui avaient pris le soin d’encercler le village sont passés à l’action, incendiant les concessions en les fouillant une par une. Les mêmes sources précisent que le mode opératoire de cet assaut consistait à contraindre le maximum de personnes à sortir de leur domicile avant de tirer sur elles. Ainsi, expliquent-elles «tous ceux qui ont quitté leur maison étaient rassemblés et torturés avant d’être systématiquement abattus».

Le bilan provisoire de cet assaut sans précédent dans la localité est d’au moins trente civils tués et d’une vingtaine de blessés. Selon plusieurs sources concordantes, cet assaut est une expédition punitive des groupes armés terroristes contre les populations de ce village soupçonnées de fournir le gros des troupes qui ont grossi les rangs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans cette région.

Une fois de plus, c’est la population civile sans défense qui paie le lourd tribut et le prix fort de cette guerre asymétrique que même les plus avertis de la géopolitique ont du mal à décortiquer avec exactitude. En effet, les réelles motivations de ce phénomène qui frappe sans distinction, restent floues dans les esprits de nombre de Burkinabè et de Sahéliens qui souffrent dans leur chair de ces atrocités. Depuis le début de l’insurrection le 23 août 2015, date de la première attaque terroriste perpétrée sur le sol burkinabè où un gendarme avait été tué à Oursi (près de la frontière avec le Niger et le Mali), plusieurs régions du Burkina Faso subissent la furie des groupes armés terroristes.

De la région du Sahel, premier foyer à celle du Nord en passant par  la Boucle du Mouhoun, l’Est, le Nord, le Centre-Nord, le Burkina Faso subit les assauts répétés de ces «fous de Dieu», enturbannés se déplaçant en binôme sur des motocyclettes munis d’armes de guerres rien que pour créer la mort, la terreur et la désolation.  Des civils sans défense (femmes, enfants) aux agents de la Fonction publique, personnel humanitaire, aux  éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) en passant par les agents de la Fonction publique et au personnels humanitaires, nul n’est épargné par cette violence «aveugle et injustifiée» au nom d’un prétendu «djihad» frappé du sceau de l’ obscurantisme nourri aux mamelles d’une économie grise (trafic de tous ordres) dont les tentacules vont au-delà du Sahel.

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