Université de Ouagadougou : ces étudiants qui ont «versé notre figure»

Université de Ouagadougou : ces étudiants qui ont «versé notre figure»

Le face-à-face entre le président Emmanuel Macron reste en travers de la gorge de nombre de Burkinabè et par extension, Africains. Et pour la cause, le niveau des intervenants qui volait très bas et qui frisait le ridicule. C’est à se demander réellement comment les choses ont été préparées. Des quatre premiers intervenants «triés au volet» comme l’a si bien précisé le présentateur Simon Gongo, une a pu véritablement sortir du lot pour marquer les esprits avec à la clé une intervention de haut vol saluée par des acclamations du public présent à ce speech. Il s’agit de Salimata Nah Traoré de l’Université Aube Nouvelle qui a su traduire avec un brin d’humour, la pensée de nombre de ses compatriotes face au chef de l’Etat français. Son passage à cette tribune lui vaut aujourd’hui de nombreux lauriers à travers les réseaux sociaux. C’est connu un évènement d’une telle envergure se prépare, et c’est ce qui a été fait si l’on en croit notre confrère Gongo. Mais comment comprendre les graves carences et dérapages observées lors des interventions ? Est-ce le niveau réel de notre enseignement ? Comment le tri s’est fait pour que des centaines de questions collectées, les plus remarquables soient ce qui nous a été donné de voir ? Quelle explication peut-on donner à ces incohérences quand on sait que les choses avaient été préparées minutieusement ? Les questions foisonnent dans les esprits et le pays tout entier est indigné. «Ces jeunes ont versé notre figure» glissent plusieurs observateurs. Mais peut-on ou doit-on accablé nos «jeunes frères» quand on sait que depuis quelques années, notre système éducatif englué dans un marasme sans précèdent ? Au moment où les choses prenaient cette tournure, plusieurs centaines d’étudiants «les plus radicaux» qui n’avaient pas droit de cité dans cet amphi, étaient face aux forces de l’ordre car interdits d’accès à l’amphi. L’agenda étant bien connu de tous, comment des «incapables», ont-ils pu passer entre les mailles du filet du jury pour se glisser parmi les intervenants ? Au-delà de la polémique, c’est Pour sûr, le mal est fait ! Des leçons doivent à présent être tirées, pour de lendemains meilleurs. Des responsabilités doivent être situées de façon urgente.
En rappel, le mardi 28 novembre 2017, Emmanuel Macron a prononcé un discours de près de deux heures à l’université de Ouagadougou, devant 800 étudiants, avant de se prêter aux questions-réponses. Morceaux choisis :
Alors qu’une étudiante lui demandait si la climatisation resterait branchée après son départ, il a lancé : «Vous me parlez comme si j’étais toujours une puissance coloniale… Je ne veux pas m’occuper de la climatisation dans les universités du Burkina, c’est le travail du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré !». Et, se moquant de son homologue qui quittait la salle : «Du coup il s’en va! Il est parti réparer la climatisation!», a plaisanté le président français. Le président Kaboré est revenu plus tard, souriant.

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 1
  • comment-avatar
    Eric 7 ans

    C’est triste. Le monde entier a découvert notre carence.

  • Aujourd'hui au Faso

    GRATUIT
    VOIR