Université Nazi Boni de Bobo : La police disperse une  marche des étudiants de l’UFR/SEG

Université Nazi Boni de Bobo : La police disperse une  marche des étudiants de l’UFR/SEG

Moins d’une semaine après les évènements de Boussé, où suite à un mouvement d’humeur des scolaires, un élève avait été blessé par des tirs de soldats en partance pour Banh, c’est le campus de l’Université Nazi Boni qui est en ébullition. Hier lundi 22 janvier 2018, les étudiants de l’Unité de formation en sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) et les Forces de l’ordre étaient aux prises.

Et pour cause, une marche interdite des premiers, mécontents des résultats des examens qui affichent zéro admis sur un total de plus de 1600 étudiants, pour exiger l’annulation pure et simple de cette «décision qu’ils jugent arbitraire». En face, il y avait les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. S’engage alors des scènes cde violences et des courses-poursuites à travers la ville alors que se tenait la session de rattrapage sous haute surveillance policière. Rappelons que cette crise est née d’un bras de fer opposant les étudiants de 1ere année de l’UFR/SEG qui avaient décidé de boycotter la programmation d’une série de devoirs de S1. Plusieurs programmations n’ont pu avoir lieu du fait de la divergence entre les deux parties. Selon la direction de l’UFR/SEG, les étudiants sont responsables de cette situation car «le lundi 2 octobre, nous avons été informés par la scolarité que les listes répartissant les étudiants dans les salles de composition ont été arrachées et le mardi 3 octobre 2017, nous avons assisté malheureusement au boycott actif du devoir prévu dans la matinée. Des étudiants se sont par ailleurs employés à arracher les listes bien qu’elles aient été affichées à deux reprises. Ils obstruèrent également les entrées des salles et proférèrent des propos très désobligeants à l’encontre de l’administration et du personnel présent sur place», a expliqué le Dr Joseph Bayala.

Selon lui, les motifs avancés par les étudiants étaient les suivants :

  • le calendrier des évaluations est inapproprié ;
  • les deux mois de vacances ne sont pas faits pour étudier, mais plutôt pour se reposer ;
  • ils n’entendent pas faire plus de deux évaluations par semaine.

Rappelons que la promotion de SEG1 2016-2017 a effectué sa rentrée académique le 7 mars 2017 et a pu suivre les cours de premier semestre (S1) jusqu’en fin juillet 2017 avec un seul devoir comptant pour ce semestre et qui a été fait le 21 juin 2017 avec 668 étudiants présents. En ce qui concerne les devoirs, un premier programme dévoilé en début juin concernait les cours déjà terminés. Ce programme n’a pu être exécuté comme prévu car les résultats de la session de rattrapage des aînés n’étaient pas encore disponibles pour permettre aux ajournés de se réinscrire afin de composer avec la nouvelle promotion (chevauchement des années académiques). Par ailleurs, des sessions de rattrapage en droit ont aussi occasionné un problème de disponibilité de salles de composition. Finalement, seul le premier devoir a été administré et cela le 21 juin 2017. Vu les difficultés rencontrées, l’administration a continué la programmation des cours et travaux dirigés sans pouvoir faire un autre devoir, les étudiants étant informés que les devoirs se feront à la reprise en septembre au cas où ce mois serait réquisitionné pour rattraper les retards. 

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