L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé le samedi 13 mars 2021 à son siège à Ouagadougou, une réunion spéciale de son Bureau exécutif central. Au cours de cette rencontre, il a été annoncé le retour de Ladji Coulibaly, un de ses ex-députés dissidents. Il s’agit de celui-là même qui avait été à la base de la fameuse vidéo «tranquilos» de Simon Compaoré.
La vidéo de la scène avait fait le buzz, en l’occurrence le tour de la toile et avait valu le sobriquet de «Tranquilos» au président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré. Pour la petite histoire, après sa démission de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Ladji Coulibaly s’était senti menacé et avait bénéficié du soutien de Simon Compaoré, alors ministre de la Sécurité, Kalachnikov au point. L’affaire avait fait grand bruit, et même une plainte avait été déposée par le président de l’UPC, Zéphirin Diabré en son temps. Par ailleurs, Ladji Coulibaly est l’un des 13 députés frondeurs de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) en 2017. Il revient au bercail avec toute sa base. Cela a été annoncé par les responsables du parti au cours d’une cérémonie officielle tenue le samedi 13 mars 2021.
Ainsi, au nom de la réconciliation nationale, une page vient de se tourner pour Ladji Coulibaly, ancien député de la Comoé, élu sous la bannière de l’UPC et ses amis politiques retrouvés. En effet, après avoir quitté le groupe parlementaire de l’UPC pour l’UPC-RD puis le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), Ladji Coulibaly est de retour à l’UPC. Selon ses propos, c’est dans un esprit d’aider l’UPC à retrouver son rayonnement d’antan, qu’il a décidé de renouer avec son ancienne formation politique. «Il faut toujours savoir revenir sur une situation après analyse, après ce que tu as vécu, après ce que tu sais» lance Ladji Coulibaly. Et d’indiquer, que cette décision de revenir «à la maison mère» est personnelle, sans autre considération, avec conviction, responsabilité et liberté.
«Malgré tout ce qui s’est passé, c’est à moi de demander des excuses, de demander le pardon. Aujourd’hui, moi Ladji Coulibaly, je suis revenu pour dire que de l’UPC, je ne me suis pas écarté, je ne suis pas parti. (…) qu’ensemble, nous puissions repartir et vous montrer, que le lion, même quand il est édenté, il peut toujours faire mal», ajoute-t-il. Une décision du reste accueillie favorablement par les premiers responsables de l’UPC. «Nous saluons le retour à la maison de Ladji Coulibaly. Nous allons repartir sur de nouvelles bases», a salué le vice-président de l’UPC, Adama Sosso, ajoutant que ce retour permettra de parachever le travail qui avait été suspendu. Selon Adama Sosso, la réconciliation nationale doit commencer d’abord à l’interne. En disant cela, il fait référence au président de l’UPC devenu ministre en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. «Vous ne pouvez pas passer le temps à parler de la réconciliation ailleurs, alors que chez vous-même, la maison brûle», souligne-t-il.
Larissa KABORE
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