Le trou noir de l’éternité s’apprête d’ici quelques heures à spaguettiser 2020, selon le néologisme de Stephen Hawking, le plus grand scientifique contemporain après Einstein. L’immobilité temporelle, statique que l’on tente de façon puérile, de mesurer par des montres Rolex, swatch… des clepsydres reste insaisissable. Big Ben qui trône à Londres lui-même n’y peut rien. Le temps reste notre maître dont on sent le passage, lorsque la maladie s’y mêle.
2020 fait partie de ces années dont on trépigne d’envie qu’elle s’en aille vite, avec ses élections à problèmes sous divers cieux, tout comme en Afrique et surtout où se sont déroulées plus d’une dizaine de scrutins, mais où cette grande peste de cette seconde décade du XXIe siècle qu’est le Covid-19 a causé des dégâts humains et financiers. Confinements, réconfinements, couvre-feu, clusters et enfin vaccinations grâce aux laboratoires Ptizer et Moderna par exemple, mais surtout économie exsangue, chômage et bleus de l’âme.
L’Europe n’a jamais été autant déprimée, ces dernières années que sous le mode Covid-19. Des milliers de victimes en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en France, une vie chamboulée, un continent recroquevillé, mis au pas par un virus couronné, qui se pique de diversifier ses souches.
L’Afrique relativement épargnée, n’en demeure pas moins frappée, comme l’Afrique du Sud, alors que les pays du Sahel par manque de tests systématiques, ne connait pas avec exactitude ses malades et ses porteurs sains.
Néanmoins, le nombre de victimes est là, et surtout des économies sont aux abois.
Un pays comme le Burkina-Faso, dont l’économie était déjà touchée par les itératives attaques terroristes en 2019 souffre de cette pandémie. Pays de l’hinterland, dont de nombreux produits sont tributaires des ports maritimes de voisins. C’est la morosité économique. Les yeux sont rivés à présents sur 2021, qu’on espère année bénie, faste, à commencer par une régression, voire une disparition de la Covid-19, qui permettra d’ouvrir les frontières terrestres, et de recommencer à vivre normalement ou du moins à vivre avec la maladie. Vade retro Covid-19 !
2021 devra être l’année d’apprentissage à vivre avec car il y a un avant et un après Covid-19. Les systèmes économiques et même politiques, devront se remodeler après la Covid-19.
2021, marquera également une montée en puissance de la jeunesse africaine, dont les repères sont de plus en plus éloignés de ceux des pères et papy ! Les 3e mandats, le pouvoir à vie contestés, se heurtent pourtant à une «sorte d’inefficacité» de la démocratie, car la fausse indépendance octroyée il y a 60 ans à ces confettis de pays reste la faiblesse insigne pour un réel décollage économique. Mal partie, selon le livre de Dumond, le continent ahane à arriver. Les soubresauts de 2020, seront-ils le levain pour ce départ ? C’est le souhait ardent de tous.
Bonne et heureuse année 2021, aux hommes sur terre, moins de problèmes, moins de martyrisation de la Nature et plus d’humanisme.
Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA
Directeur de publication
Directeur général
Chevalier de l’Ordre national
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