Vente de médicaments aux terroristes du 2 mars 2018 : Le démenti de la CAMEG

Vente de médicaments aux terroristes du 2 mars 2018 : Le démenti de la CAMEG

La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a animé, le vendredi 9 mars 2018, à son siège à Ouagadougou, une conférence de presse. A l’occasion, la structure a démenti l’information selon laquelle la CAMEG aurait vendu des produits pharmaceutiques à des terroristes.`

La nouvelle répandue sur la toile et selon laquelle un agent de la CAMEG est déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour vente de médicaments à des terroristes, n’est pas exacte. Face à cette accusation, la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) est sortie de son silence. C’était le vendredi 9 mars 2018, au cours d’une conférence de presse, animée dans les locaux de la CAMEG, sis à la Zone d’activités diverses (ZAD) à Ouagadougou. «La CAMEG n’est concernée ni de loin, ni de près à une supposée vente de produits pharmaceutiques à des terroristes». La déclaration est du chef du département communication et relations publiques de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG), Mikaillou Kéré.

  1. Kéré a rappelé que depuis un certain temps, des écrits publiés dans les médias, notamment en ligne et sur des réseaux sociaux font écho d’événements impliquant des agents de la CAMEG.

A l’en croire, il s’agit de «l’information relayée puis démentie» dans certains médias qui fait état d’un agent de la CAMEG, déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), pour vente de médicaments à des terroristes. «Nous avons été très surpris que des médias diffusent des informations relatives à une supposée vente de produits pharmaceutiques par un agent de la CAMEG à des terroristes sans prendre les précautions d’usage», a affirmé M. Kéré, lors d’un point de presse.

Pour le chef du département communication et relations publiques de la CAMEG, si ces informations se rapportent à des situations en cours d’élucidation par les services de la justice, elles ne traduisent pas la réalité  des faits. «Aucun agent de la CAMEG n’a, à ce jour, été déféré à la MACO, pour cette affaire. La CAMEG, n’est concernée  ni de loin, ni de près par cette affaire», a déclaré Mikaillou Kéré.

«Pas de préjudice financier»

Selon M. Kéré, l’agent concerné est un aide-magasinier et suite à son interpellation, une lettre d’explication a été adressée à l’intéressé par la CAMEG. «L’aide-magasinier a été approché par un ami, lui demandant un service qui consiste à trouver un produit pharmaceutique «Rivotril» qu’il éprouve  des difficultés à trouver en pharmacie, pour son frère», a confié Mikaillou Kéré.

Selon la structure, c’est un agent d’un grossiste pharmaceutique privé qui livrait le produit à l’aide-magasinier au profit de son ami. «Cette opération s’est produite à plusieurs reprises jusqu’à l’interpellation des mis en cause», a précisé M. Kéré. «Après audition, l’aide-magasinier de la CAMEG et l’agent du grossiste privé, ont été laissés libres de leurs mouvements le 23 février 2018, tandis que l’ami qui n’a pas répondu à la convocation de la police, semble avoir pris la fuite», a-t-il ajouté.

Pour la CAMEG, dans cette affaire, des médias s’adonnent  à la diffusion d’informations erronées qui ternissent l’image de la structure. «Les produits n’étant pas de la CAMEG et les faits n’ayant pas eu lieu dans ses locaux, on aurait pu mettre l’accent sur d’autres aspects de l’information que de se focaliser essentiellement, sur la CAMEG», a estimé M. Kéré.

Les animateurs de la conférence ont aussi évoqué le sujet relatif aux circuits parallèles de vente de produits pharmaceutiques dans la capitale économique Bobo-Dioulasso. En effet, il en ressort qu’un manutentionnaire (travailleur journalier) a été interpellé le 21 février dernier, par la Brigade anti-criminalité de la ville de Bobo. L’audition de celui-ci aurait permis l’interpellation de seize personnes. Il s’agit de neuf agents de la CAMEG et d’un travailleur journalier de la structure, de quatre clients de la Centrale d’achat et de deux personnes soupçonnées d’être complices. «Les agents de la CAMEG interpellés sont accusés d’alimenter un circuit de ventes parallèles de produits pharmaceutiques, en dehors du circuit officiel», a relevé le chef du département communication et relations publiques de la CAMEG.

Aux dires des conférenciers, dans cette seconde affaire, la Centrale n’a subi aucun préjudice financier . UNE

Alexandre TRAORE

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