Verdict de la CPS en Centrafrique : Crimes et châtiments pour 3 sicaires des 3 R

Verdict de la CPS en Centrafrique : Crimes et châtiments pour 3 sicaires des 3 R

Le couperet de la Cour pénale spéciale (CPS) est tombé drue hier sur la tête de Issa Sallet Adoum, Yacouba Ousman et Mahamat Tahir des éléments des 3 R, un groupe armé en RCA, qui écume certaines localités.

Reconnus coupables pour «meurtres, actes inhumains, traitements humiliants et dégradants », Issa Sallet Adoum a écopé la perpète et Yacouba Ousman et Mahamat Tahir, 20 ans de reclusion pour le massacre de 46 civils le 21 mai 2019 dans des villages du Nord-Ouest de la RCA.

C’est un avertissement à tous les seigneurs de guerre de la RCA et ils sont nombreux dans l’ex-Oubangui-Chari à régenter des localités, voire des villes sous la menace des armes, des intimidations, rapts et assassinats. En RCA, on dira que ces meurtres, règlements de comptes et équipées rebelles ne sont pas nouveaux, car toutes les 7 Républiques et l’Empire qu’aura connu ce pays, ont tous été maculés de sang d’innocentes victimes.

Il y a un peu plus d’une décennie, Séléka et anti-Balaka se sont étripés, sur fond de différends confessionnels entre chrétiens et musulmans. Même l’ex-président François Bozizé est le leader d’un groupe politico-rebelle, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et vit quasiment dans la clandestinité, car recherché par la justice pour avoir tenté de renverser en mi-décembre 2021, le président Touadera. Dans ce pays où d’ailleurs les démons de la tambouille ne sont jamais endormis avec le 3e mandat que veut s’offrir l’Archange logé dans le palais de la Renaissance, dans un tel pays sous tutelle russe avec Wagner et rwandaise, les rebelles sont aussi tapis et grappillent sur la bête.

Bien que les 3 condamnés comptent interjecter appel, et ils ont 3 jours pour le faire, ce jugement et ce verdict de la CPS, renforcent les Africains dans leur capacité à juger leurs princes déchus ou ex-seigneurs de guerre. Avec les cours africaines de Dakar avec Hissène Habré, et cette CPS, tribunal hybride, les Africains font montre que de plus en plus, les dossiers sensibles n’ont plus besoin d’aller à la CPI pour connaître un dénouement judiciaire.

De plus en plus, la lutte contre l’impunité, les crimes de sang et les libertés prises avec les droits de l’homme font mouche, et il est grand temps que ceux qui sont au pouvoir actuellement ou ceux qui ont pris les armes pour diverses revendications se souviennent que le temps de la justice vient toujours. Lente, sinueuse souvent, mais inexorable et inéluctable, elle frappe au moment opportun. A juste raison quand il y a crimes, il faut qu’il y ait châtiment !

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR