Verdict du procès de l’attentat de Grand-Bassam : Perpète pour les onze accusés : la justice ivoirienne tape fort sur les « alevins »

Verdict du procès de l’attentat de Grand-Bassam : Perpète pour les onze accusés : la justice ivoirienne tape fort sur les « alevins »

C’est l’épilogue dans le procès de l’attentat de Grand-Bassam. Après cinq semaines d’audience, le verdict est tombé le mercredi 28 décembre 2022 dans ce procès qui a retenu l’attention des Ivoiriens de par son caractère historique  (c’est la première fois qu’un tribunal juge des faits de terrorisme).

Au final, les quatre accusés qui ont comparu à la barre de ce tribunal en qualité de «complices» de l’assaut qui a emporté 19 vies ( neuf Ivoiriens et quatre Français) dans cette station balnéaire le 13 mars 2016,  ont été condamnés à perpétuité.  Dans son délibéré, le tribunal a suivi le réquisitoire du procureur Richard Adou qui, une semaine plus tôt avait requis la perpétuité à l’encontre de ces derniers. Ce sera donc la prison à vie pour  11 des 18 accusés, parmi lesquels on note sept grands absents condamnés par contumace et les quatre hommes présents au tribunal criminel d’Abidjan : Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry. Ces derniers étaient accusés de complicité dans cette attaque pour «avoir aidé» les cerveaux de l’opération à travers l’hébergement, le transport ou le repérage des lieux de l’attentat. Durant l’instruction, ils avaient nié toute implication et disent ignorer le projet d’attentat. Malgré ces dénégations, la cour les a reconnus «coupables des faits qui leur sont reprochés et les condamne à l’emprisonnement à vie». A y voir de près, ce sont les seconds couteaux de cette barbarie inouïe qui ont été «frappés». A défaut des cerveaux ou «gros poissons», en fuite ou incarcérés au Mali voisin, de ce premier attentat en terre ivoirienne, la justice s’est contentée des alevins qui ont subi la rigueur de la loi. On pourrait épiloguer sur le caractère lourd de ce verdict. Mais en la matière, c’est plus l’exemple qui l’accompagne et les vies fauchées par cette violence qu’il faut percevoir. Ainsi, après six ans passés derrière les barreaux dans l’attente de ce procès, ces quatre accusés présents, déjà emprisonnés retournent dans leur cellule pour de bon. Ce verdict sonne également comme un soulagement à la douleur des parents des victimes de ce jour fatidique qui a vu leur proche emporter par une «folie» qu’aucune doctrine ne pourrait justifier.

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