Verdict du procès en appel des pro-Soro :le bout du tunnel s’éloigne -t-il pour le leader de GPS et ses proches?

Verdict du procès en appel des pro-Soro :le bout du tunnel s’éloigne -t-il pour le leader de GPS et ses proches?

La traversée du désert n’est pas prête de s’estomper pour les pro-Soro. Jugés en appel, le lundi 13 février 2023, le leader de Générations et peuples solidaires (GPS) Guillaume Soro et ses proches ont vu leur appel déclaré irrecevable par la Cour criminelle. Ce verdict vient ainsi confirmer les délibérés du procès en première instance qui avait condamné l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et son avocate Affoussiatou Bamba Lamine par contumace  respectivement à perpétuité et à 20 ans de prison ferme.

La justice a jugé non-fondé l’appel de Kamaraté Koné Souleymane, alias Soul To Soul et neuf de ses proches. Ce verdict confirme dans le même temps, les charges retenus et les peines prononcées en première instance contre Koné Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le commandant Kassé Jean-Baptiste Kouamé, les sergents chefs Lamine Traoré, Adama Kamagaté, Souleymane Bamba, Emmanuel Nerguedjomon Silué, Seydou Dosso et Fofana Kouakou. Lesquels avaient été condamnés à 20 ans de prison. A l’opposé de ces derniers, c’est la délivrance pour les ex-ministres des Sports, Alain Lobognon et Félicien Sékongo déclarés non-coupables et acquittés dans la foulée.

Au sortir de ce procès dont nombre d’observateurs ne se faisaient pas guère d’illusion sur l’issue, les avocats de la défense ont d’une seule voix regretté l’absence de «preuves» contre leurs clients et dénoncé un «procès politique». Peut-on douter de cet argumentaire quand on sait qu’une frange des proches de l’ancien chef du parlement est aujourd’hui dans les bonnes grâces du pouvoir pour avoir claqué la porte du mouvement GPS ? L’illustration parfaite de ce qui pourrait être assimilée à une cabale reste le cas des deux ex-ministres, Lobognon et Sékongo qui après avoir tourné casaque ont recouvré la liberté et ont été acquittés à l’occasion de ce procès en appel.

Le bout du tunnel semble encore loin pour Guillaume Soro et ses derniers «fidèles». Il n’y aura point de répit. Après sa disgrâce vis-à-vis d’Alassane Ouattara (pour avoir démissionné de façon tonitruante de son poste pour disait-il aller à la conquête du fauteuil présidentiel), l’ex-député de Ferké s’était mis dans une posture de défiance face à son ex-mentor. Sans jeter l’anathème sur la justice ivoirienne, aujourd’hui, lui et ses proches semblent payer le prix fort de cette outrecuidance à l’endroit de celui qui le considérait jusqu’à une époque récente comme un «fils». En attendant donc, qu’ils usent de leur droit au pourvoi en cassation dans un délai de 15 jours, l’exil se poursuit d’une part pour Guillaume Soro et Affoussiatou Lamine Bamba pendant que le bagne se prolonge pour Soul to Soul et ses camarades.

 La rédaction

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