Victoire du  PNDS-Tarraya aux municipales : Marchepied vers une victoire à la présidentielle ?

Victoire du  PNDS-Tarraya aux municipales : Marchepied vers une victoire à la présidentielle ?

Si c’était un pré-test avant de passer l’examen final, on peut dire que le PNDS-Tarraya l’a réussi. «L’examen  blanc», qui est pourtant plus que vrai que nature, des élections municipales et régionales placent le parti au pouvoir dans les ouates de bonnes espérances pour la présidentielle. Sur 4 246 postes en jeu sur le territoire national, la formation politique de Mahamoudou Issoufou a raflé 1 799 sièges, loin devant le MNSD-Nassara (358 sièges) et encore plus du MODEN de Hama Hamadou (268 sièges). Preuve que les populations, au plan local, font toujours confiance au navire qui bat désormais pavillon Mohamed Bazoum.

Ces résultats ne sont presque pas une surprise. Les pronostics sont plutôt favorables pour le président sortant et son dauphin. Une démocratie en demi-teinte, certes, des résultats économiques encore en deçà des attentes, oui, mais la leçon d’alternance de Issoufou, ajoutée à un maillage un peu plus étroit du territoire, sans compter les déboires internes de l’ancien parti au pouvoir et des ennuis judiciaires (provoqués) de Hama Hamadou, ont réuni les ingrédients d’un cocktail plutôt délicieux pour les espoirs du tenant sortant du fauteuil présidentiel.

C’était dit. Les municipales et les régionales sont l’antichambre de la présidentielle du 27 décembre 2020. Ces résultats à cinq jours de la consultation par les urnes des quelque 7 millions de Nigériens ne laissent pas objectivement présager d’une défaite de l’attelage du PNDS-Tarraya. Quoique des marges d’inexactitude soient possibles, on ne devrait en principe pas assister à un revirement spectaculaire des Nigériens après avoir permis cette razzia au parti de Mohamed Bazoum.

Assurément, et si bien-sûr l’opposition ne décide pas d’embrayer la trompette de la fraude et de la contestation avec des possibilités de basculer dans une crise post-électorale,  celui-ci doit être déjà en train de penser aux quelques premiers réglages à faire avec son futur successeur avant de prendre les commandes du pays. Du reste, on se demande quels sont les petits arrangements qu’ils ont eu à mijoter avant cette passation de charge à la tête de l’Etat. Car, il est certain que Issoufou a dû observer d’un œil intéressant l’épilogue de ce type de passation de témoins en Mauritanie où le dauphin a comme retourné sa veste une fois assis au pouvoir, sans compter les autres exemples de la même famille dans d’autres pays de la sous-région.

Mais enfin ! On n’en est pas encore là ! Il reste encore cinq francs jours avant de reprendre le fil de ce soliloque. A moins que le scénario soit complètement chamboulé par un renversant démenti de la trompette des résultats des municipales !

Ahmed BAMBARA

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR