Viol, sévices sexuels sur mineure à Niangoloko: Le parquet requiert 5 ans de  prison contre le gendarme Edouard Youl

Viol, sévices sexuels sur mineure à Niangoloko: Le parquet requiert 5 ans de prison contre le gendarme Edouard Youl

Le procès de l’affaire du viol sur mineure à Niangoloko s’est ouvert le mardi 22 septembre 2020 au tribunal de grande instance de Banfora. A la barre, le gendarme, Edouard Youl, accusé de viol, de sévices sexuels, de séquestration et de coups et blessures volontaires sur une mineure de 16 ans, ne reconnaît pas les faits. Selon Edouard Youl,  il n’y a pas eu de contact entre lui et la jeune fille le jour de l’incident. «Je n’ai jamais accompagné la jeune fille chez moi. Je l’ai juste envoyée chez moi, remettre de la boisson à mon épouse. J’étais absent», a-t-il déclaré.

Selon l’accusé qui clame son innocence,  les tortures subies par la victime seraient l’œuvre de son épouse. «J’étais de garde ce jour et  j’étais au service quand ma femme m’a appelé pour m’informer  qu’il y a une fille qui est venue la provoquer chez nous et elles se sont disputées. Lors de cette dispute, la fille s’est plainte des douleurs au bas-ventre. C’est suite à l’appel de ma femme pour me dire qu’une fille est venue la menacer que je me suis rendu chez moi et je les ai trouvées ensemble dans mon salon», a expliqué le pandore.

A son tour de parole à la barre, l’épouse du gendarme affirme tout le contraire de son époux. Selon elle, «le matin après le départ de mon mari pour le service, je suis allée pour chercher du poisson au barrage en laissant ma fille et mon aide-ménagère à la maison. À mon retour, les filles étaient hors de la cours mais j’ai trouvé la fille nue couchée sur notre lit dans la chambre. J’ai cherché à savoir ce qu’elle cherchait ici et elle m’a fait comprendre qu’elle était chez son mari qui était mon concubin. C’est à travers ces échanges que nous nous sommes battues. Lors des disputes la fille me déclare qu’elle avait amené de la boisson sur demande de mon concubin. Elle rajoute qu’ils sont sortis ensemble le 31 juillet. Furieuse, j’ai appelé mon mari pour lui exposer le problème».

Pour la victime, Agathe Bonzi,  rien de ce qui a été relaté n’est vrai. Elle maintient que c’est bel et bien Edouard Youl qui s’en est pris à elle et lui a fait subir les tortures. Sa déclaration est soutenue par Caroline Bicaba, témoin qui corrobore dans les détails ses affirmations. 

Au terme de l’audience, et en guise de réquisitoire, le parquet a requis une peine  de 5 ans de prison dont 24 mois fermes et une amende de 600 mille francs CFA pour viol sur une mineure, sévices sexuels et séquestration contre l’accusé Edouard Youl.  Selon le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Banfora,  Hyppolite Ouédraogo, ce réquisitoire a été prononcé en tenant compte des circonstances atténuantes accordées à l’accusé.

En ce qui concerne le chef d’inculpation de coups et blessures volontaires, le parquet requiert 50 mille francs CFA fermes contre le gendarme. Le procès est mis en délibéré pour le 13 octobre 2020 au tribunal de Banfora.

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