Nouvelle alerte sanitaire en Afrique et les chiffres sont alarmants. Plus de 18 700 cas suspectés ou confirmés en Afrique depuis le début de l’année, dont 1 200 en une semaine. Le continent fait face à la propagation d’une nouvelle souche du virus, détectée en RDC en septembre 2023, plus mortelle et plus transmissible que les précédentes. La déclaration de l’OMS fait suite à la toute première déclaration d’urgence de santé publique de sécurité continentale faite par les Centres africains de contrôle des maladies le 13 août. L
es inquiétudes sont d’autant plus vives que l’on observe de plus en plus de cas de co-infection mpox-VIH, ce qui reflète la propagation historique du VIH sur le continent via les couloirs de transport et les réseaux sexuels, bien ainsi le risque d’infection chez les femmes et les enfants.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’organisation financerait 1,45 millions de dollars sur le coût du plan de réponse régional initial de 15 millions de dollars et a exhorté les pays et les autres donateurs à y répondre. La souche lb du virus, plus mortelle, est répandue en République démocratique du Congo (RDC), qui est la plus touchée avec environ 14 000 cas confirmés, suivis par le Burundi, avec une centaine de cas confirmés. La souche s’est également propagée au Rwanda (quatre cas), à l’Ouganda (deux cas), Suede (un cas) et au Kenya (un cas) qui, comme le Burundi, n’avaient jamais enregistré de cas de variole auparavant. L’Afrique du Sud est confrontée à la propagation de la variation du clade ll qui a provoqué l’épidémie mondiale en 2022-2023, avec 24 cas et trois décès enregistrés. Des cas ont également été enregistrés en Côte d’Ivoire.
C’est donc une nouvelle urgence de santé publique de portée internationale qui se dresse pour l’OMS et les pays d’Afrique dont la faiblesse du système de santé doublée des disparités en matière de dépistage et de surveillance constituent un frein à toute riposte efficace.
La rédaction
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