Le ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a effectué une visite de terrain, le dimanche 7 janvier 2018, sur le chantier du Centre de formation polyvalente de Loumbila. Cela, dans le but de constater de visu, le niveau actuel des travaux, à quelques jours de l’inauguration de ce joyau, entièrement financé par la Principauté de Monaco, à plus de 3 milliards de francs CFA. A l’issue de la visite, le ministre Barry a rassuré que d’ici à vendredi, tout sera prêt pour l’inauguration.
En prélude à l’inauguration du Centre de formation polyvalente de Loumbila, prévue pour ce vendredi 12 janvier 2018, en présence du prince Albert II de Monaco et du président Roch Kaboré, le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a visité le chantier de ce centre. C’était le dimanche 7 janvier 2018, dans la commune rurale de Loumbila, située à une quinzaine de kilomètres de Ouagadougou, dans le Plateau central. Bâti sur une superficie de 6,5 ha, ce joyau a été entièrement financé par la Principauté de Monaco, pour un coût total de plus de 3 milliards de francs CFA. A l’issue de la visite, le ministre Alpha Barry a indiqué que ce centre est le fruit de la coopération entre le Burkina Faso et la Principauté de Monaco avec la Croix-Rouge en arrière-plan. «C’est un centre qui était à une exposition universelle qui a été démonté pour être réinstallé ici, avec un centre multidimensionnel de formation dans les métiers de l’hôtellerie et du secourisme. Il est aussi bien intégré, en termes d’énergie, de production agricole et en fourniture de la restauration, avec la production de légumes qui s’y fera», a-t-il affirmé. M. Barry a aussi saisi l’occasion pour rappeler que la coopération entre le Burkina Faso et Monaco concerne plusieurs domaines qui sont : l’éducation, la réinsertion socioprofessionnelle, le secourisme avec les sapeurs-pompiers et la santé. A la question de savoir si tout était fin prêt pour l’inauguration, le ministre en charge des affaires étrangères a laissé entendre que ça sera démagogique pour lui de dire que tout est prêt, mais reste tout de même optimiste. «Nous avons quelques jours devant nous et il y a un planning avec les ingénieurs qui travaillent sur le chantier et les choses sont conformes au planning. Ce planning indique que les jours qui restent permettront de tout mettre au point», a-t-il déclaré. A l’en croire, tout sera prêt pour l’inauguration le jour –J, c’est-à-dire vendredi. Pour Claude Fabbretti, directeur du département international de la Croix-Rouge de Monaco et chargé des travaux, ce centre est né de la volonté du prince souverain Albert II de réutiliser le pavillon qui a été construit par Monaco à l’exposition de Milan en 2015 et de ne pas gaspiller ces infrastructures. «Il est constitué de conteneurs maritimes et la partie centrale de 1 000 m2 constituait le pavillon de Monaco entre le mois de mai à novembre 2015 et a été visité par plus d’un million de visiteurs à l’exposition de Milan», a confié M. Fabbretti. En effet, selon lui toujours, la volonté de le réaffecter prise en amont même de la construction a permis de le construire avec des matériaux adaptés au contexte du Burkina Faso (en termes d’isolation, de plomberie et d’électricité) et le coût de cette réalisation s’élève à plus de 3 milliards de FCFA et cela est rendu possible grâce aux concours des partenaires privés de Monaco et internationaux. A son avis, si chaque pays prenait l’exemple de Monaco et du Burkina Faso, on pourrait construire plus facilement des écoles, des hôpitaux, et des centres de santé là où le besoin se fera sentir. Avec de clore son propos, Claude Fabbretti a tenu à mentionner que ce centre aura plusieurs vocations. «Il y aura un exploitant hôtelier : le groupe Azalaï, qui a déjà sa propre école à Bamako qui exploitera ce centre pour former les jeunes aux métiers de l’hôtellerie. On aura également tout le volet Croix-Rouge : Croix-Rouge du Burkina, de Monaco et aussi de la fédération internationale. Et en plus, ce centre sera une référence pour les premiers secours dans la sous-région. Enfin, le volet maraîchage, qui permettra, en partenariat avec des associations locales, de former des groupements d’agriculteurs à une agriculture biologique, en utilisant moins d’intrants chimiques, de revendre une partie de la production au restaurant de l’hôtel et d’acquérir les bonnes techniques qui permettent de limiter les intrants chimiques», a-t-il conclu.
Boureima SAWADOGO
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