Alors que la rumeur courait déjà qu’une entente était née entre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry et l’Union pour le progrès et le changement (UPC), à l’issue de leur rencontre, tenue le mardi 9 octobre 2018, Adama Sosso, 2e vice-président du parti et ses camarades ont animé une conférence de presse, le jeudi 11 octobre 2018 à Ouagadougou, pour lever l’équivoque liée à cette visite du président de la CENI. Pour le 2e vice-président, le parti maintient toujours ses positions sur la question du code électoral.
A l’entame de sa déclaration liminaire, Adama Sosso, 2e vice-président de l’UPC, a noté qu’à la date du mardi 9 octobre 2018, Newton Ahmed Barry, accompagné de quatre de ses collaborateurs, est venu échanger avec ledit parti sur les griefs qui auraient été portés contre lui, lors de la conférence de presse de l’UPC, tenue le 6 septembre 2018 dont le principal est qu’il est dangereux pour la démocratie. A l’entendre, bien que ce soient ces griefs qui ont prévalu au premier responsable de la CENI d’envisager cette audience avec les instances dirigeantes de l’UPC, les échanges du jour ont beaucoup porté sur les questions du fichier électoral, de la plate-forme d’enrôlement proposée par M. Barry, de la crise à la CENI, du vote des Burkinabè de l’étranger et bien d’autres. Au cours de la rencontre, poursuit Adama Sosso, les représentants de l’UPC ont déploré certaines prises de position du président de l’institution sur des questions qui, pour lui, ne sont toujours pas discutées à l’interne avec ses collègues commissaires. «C’est d’ailleurs ce qui a motivé la rédaction d’un mémorandum par les commissaires de l’opposition», a-t-il indiqué. Dans ses explications, il souligne que le premier responsable de la CENI a fait savoir que la plateforme n’est qu’une proposition qui sera finalisée dans sa conception le 30 octobre prochain et sera expérimentée, pendant deux semaines, dans la région de l’Est. En effet, à l’issue des échanges, explique Adama Sosso, la compréhension entre les deux entités s’est faite. Cependant, souligne le 2e vice-président : «ce n’est pas parce qu’on s’est compris qu’on est d’accord». Sur ce, Adama Sosso et ses camarades ont invité l’ensemble des citoyens et les militants dudit parti à se joindre à l’opposition politique pour combattre ce qu’ils appellent un recul démocratique.
Omar SALIA
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