Le 28 décembre 2018, les Congolais de la diaspora ne voteront pas pour la présidentielle. Ainsi en a décidé le pouvoir congolais qui l’a officialisée le 5 juin dernier. Un projet de loi pour reculer la possibilité de ce vote sera prochainement sur la table du parlement. On sait les Congolais de l’étranger très nombreux, et si l’argument avancé par Emmanuel Ilunga est recevable dans la forme, car enrôler tout Congolais en âge de voter dans les 180 pays, paraît fastidieux, il vole au ras des pâquerettes du fleuve Congo, car, gouverner c’est prévoir, et depuis le temps, qu’on parle de cette hypothétique présidentielle dont n’en veut pas Kabila, le gouvernement avait la possibilité de le faire.
Mais on sait le même Kabila, soucieux de boucher tous les interstices d’où peut venir tout obstacle à son dur désir de rester au pouvoir, même via un homme-lige. Est-ce dans ce cadre qu’on a exhumé le dossier Jean-Pierre Bemba ? Sans doute, un hasard de calendrier, qui arrange le même Kabila, à condition que l’appel de son ennemi juré soit rejeté. Dix ans que le patron du Mouvement de libération du Congo (MLC) est reclus à la CPI pour avoir envoyé ses Bemba-Boys, entre 2002 et 2003 porter main forte au président-agronome, spécialiste de la spiruline, Ange-Félix-Patassé.
Depuis son QG de l’équateur en RDC, il avait commis ses soldats de l’Armée de libération du Congo (ALC) tuer, violer et perpétrer des atrocités en République centrafricaine (RCA). Condamné en 2008, son jugement en appel est pour demain, ou plutôt, les deux jugements en appel, puisque les juges de la CPI ont estimé que les dix ans sont peu et il en faudra vingt-cinq ans, et ont donc aussi fait appel. Alors, JP. Bemba sera-t-il libéré ou va-t-on serrer davantage son écrou de prison ? Y a-t-il un agenda politique derrière ce jugement à double détente ? JP. Bemba, peut-il être utilisé par la Communauté internationale comme le cheval blanc en RD Congo ? Qu’est ce qui attend le chairman du MLC, demain 8 juin 2018 ?
La Rédaction
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