Le gouvernement par le truchement des ministres Siméon Sawadogo, de l’administration territoriale et de la décentralisation, Alkassoum Maïga, de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Stanislas Ouaro, de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ainsi que le celui de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a tenu une conférence de presse, le jeudi 2 août 2018 à Ouagadougou. Les points d’échanges étaient essentiellement des questions d’actualité notamment le vote des Burkinabè de l’extérieur, le hadj 2018 et le bilan des examens scolaires.
Ces derniers temps, la question du vote des Burkinabè de l’étranger a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Surtout, avec l’adoption à l’Assemblée nationale en sa séance plénière du lundi 30 juillet 2018 la loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001, portant code électoral. En effet, dans cette querelle politique, l’Opposition crie à une exclusion des Burkinabè de l’étranger, tandis que les partis de la majorité pensent à un rapprochement des Burkinabè, à travers le vote de la diaspora qui sera à sa première expérimentation. Ce qu’il faut noter de prime à bord que c’est le fait que les éléments qui ont fait l’objet de sujets à polémique sont essentiellement les documents de votation et les lieux de vote. Ce jeudi 2 août 2018 à Ouagadougou, le gouvernement par le truchement de Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, est revenu sur cette question du vote des Burkinabè de l’extérieur. Ce dernier a indiqué clairement que le gouvernement assume sa responsabilité en proposant la modification de ladite loi.
Il a même précisé que le vote des Burkinabè de l’extérieur est en phase d’expérimentation et que le gouvernement à l’obligation à ce que les élections soient transparentes. Pour ce dernier, les cartes consulaires ne tiennent pas lieu de Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et par conséquent, toute personne possédant ce document ne peut pas participer au vote. Il a aussi précisé que la carte consulaire n’existe que dans deux pays à savoir la Côte d’Ivoire où résident plus de 3 millions de Burkinabè et le Gabon. «Alors que le vote doit concerner tous les Burkinabè de l’extérieur sans exception. C’est pourquoi, la CNIB et le passeport sont recommandés pour la participation des Burkinabè de l’extérieur au vote», a-t-il noté.
L’autre point abordé par le ministre Siméon Sawadogo lors de cette conférence de presse est le hadj 2018. Contrairement à cette rumeur qui courait depuis un certain temps, stipulant qu’il n’y aurait pas de hadj cette année, le ministre de l’administration territoriale a apporté un éclaircissement sur ce point d’ombre. «Pour le hadj de cette année, avec l’accord qui existe entre le Burkina Faso et l’Arabie Saoudite, il a été proposé que nous ayons 8 143 pèlerins. Sur ce nombre, nous devons travailler en sorte qu’il ait des transporteurs qui les amènent», a souligné M. Sawadogo. Dans ses explications, il fait savoir que 76 agences travaillent pour accompagner les pèlerins à Médine. Selon lui, 50% des pèlerins devaient être transportés par Air-Burkina et l’autre 50%, par une compagnie d’origine saoudienne. «Mais à la dernière minute nous avons eu des sueurs froides car le transporteur saoudien nous a lâché, sous prétexte qu’il ne pouvait plus remplir son contrat», a-t-il souligné.
Mais grâce à la magnanimité et à la générosité du président du Faso, explique Siméon Sawadogo, cette question a été réglée, «nous avons trouvé un transporteur qui va respecter les règles et transporter les pèlerins à partir de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, donc les pèlerins de Ouaga et de Bobo iront bel et bien à Médine». Les ministres Alkassoum Maïga et Stanislas Ouaro, sont revenus sur le bilan de l’année académique 2017-2018, qui pour eux est satisfaisant malgré le contexte socioéconomique marqué par des attaques terroristes. «Nous invitons tous les candidats et tous les autres acteurs impliqués dans l’organisation de la session spéciale de septembre à faire preuve de courage et d’intégrité légendaires du Burkinabè, afin que nous puissions améliorer de manière significative le taux de succès», a laissé entendre Alkassoum Maïga .
Omar SALIA
(collaborateur)
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