Wagner-Burkina –Ghana-Niger : la  diplomatie s’emballe 

Wagner-Burkina –Ghana-Niger : la  diplomatie s’emballe 

Wagner, la société de sécurité privée russe est-elle dans les murs du Burkina Faso ? Les Burkinabè sont divisés, discutent à gorges chaudes, chacun se disant boire à bonne source. Dans cette tour de Babel nationale, la salve de confirmation est venue depuis Washington par la voix du chef de l’Etat ghanéen Nana-Akufo Addo qui a accusé «les autorités burkinabè de recourir aux services de Wagner». Tout en invitant la Communauté internationales à se pencher sur cette question éminemment sécuritaire et grave !

48 heures après cette sortie, c’est au tour du ministre des Affaires étrangères du Niger, Hassoumi Massaoudou de dénoncer la supposée présence de Wagner au Burkina. Il n’en fallait pas plus pour que l’ambassadeur ghanéen au Burkina, Boniface Gambila Adagbila, soit convoqué par le ministre des Affaires étrangères et que notre représentant diplomatique à Accra, le général Pingrénoma Zagré soit rappelé à Ouaga pour consultation. Ça y est ! C’est un peu l’escalade, ça grésille diplomatiquement surtout entre le Burkina et son voisin anglophone.

De quoi je me mêle, éructe-t-on dans les rues de plusieurs villes du Burkina «Si le Ghana peut vaincre les terroristes,  qu’il le fasse… l’Initiative d’Accra est déjà mort-né, le G6 Sahel est fini… alors si Wagner peut nous apporter de l’aide…», entend-t-on ex-cathedra. En attendant que diplomatiquement, il y ait une désescalade, étant donné que le terrorisme est au Sahel, mais aussi sur les côtes du Golfe de Guinée et l’heure n’est plus aux querelles entre pays de la sous-région. Cependant, il est grand temps que les autorités burkinabè clarifient la situation. Si elles ont fait appel à Wagner qu’elles le disent, le Burkina Faso est un pays souverain et assume ses actes.

Maintenant, une telle décision n’est pas sans conséquence, car la France et bien d’autres pays occidentaux sont clairs : si Wagner prend pied au Burkina , ils plient bagages. Pour eux, Wagner contribuera à compliquer la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ils citent le cas du Mali ou contrairement à la rhétorique officielle, la sécurité n’est pas encore une réalité au Nord et au Centre du pays. Du reste, la sortie soft mais significative du président du Haut conseil islamique (HCI) du Mali ….. Haïdara qui parle à mots  couverts que l’existant sécuritaire est lamentable, alors que Wagner y est depuis des mois, cet appel du charismatique homme religieux en dit long sur les supposés capacités rapides de Wagner à bouter les katibas hors du Mali.

En situant les Burkinabè que désormais Wagner vient en appui aux FDS, chacun est fixé et clôt les débats. De toute façon, un pays choisit toujours sa politique sécuritaire. En attendant, il faut pacifier le sérail diplomatique, car ce n’est jamais bon d’être à couteaux tirés avec un voisin !

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