Yoweri Museveni, candidat à un 7e mandat en Ouganda : Le maquisard-président et le pouvoir jusqu’à la lie

Yoweri Museveni, candidat à un 7e mandat en Ouganda : Le maquisard-président et le pouvoir jusqu’à la lie

Guerilleros, puis président-militaire, absous par les urnes, Yoweri Museveni a eu mille et une vie dont celle de chef de l’Etat depuis 39 ans, et il a 80 ans. L’année prochaine en 2026, il y a une présidentielle, et avec les sorties aussi brutales que martiales de son fils le général Muhoozi Kainerugaba qui est le patron de l’armée, nombreux sont ses compatriotes qui pensaient qu’une dévolution filiale de pouvoir était en gestation d’autant que le légataire biologique, ne fait pas mystère de sa volonté de s’emparer du sceptre de son père.

Il devra patienter car son géniteur n’est pas fatigué et l’a fait savoir ce samedi 28 juin 2025, à travers le réseau X, et relayé par son parti : Yoweri Museveni est candidat à sa propre succession pour un 7e bail afin de conduire davantage l’Ouganda vers des pâturages plus vertes. Fort de son passé de maquisard conquérant contre le président nubien Amin Dada, et Milton Oboté, il est un totem et son parti-Etat, le Mouvement de résistance national (MRM) un bulldozer électoral.

Et après 2 tripatouillages constitutionnels, sautant la mention utile sur les baux présidentiels, qui peut s’opposer à cet homme mi-autocrate mi-démocrate militarisé ? En effet, il n’y a pas que son général de fils qui rongera son frein encore qu’il pourra hériter du trône, mais il y a surtout ses opposants, ostracisés et emprisonnés : comme Bobi Wine, le chanteur opposant, qui a été candidat en 2021 et qui se représente en 2026. Il y a surtout l’ex-toubib de Yoweri Kizza Besigye emprisonné depuis plusieurs mois.

Mais, si l’annonce de cette candidature énerve autant qu’elle inquiète, c’est qu’elle se fait dans une ambiance nationale orwelienne. Big Brother veille, embastille, arbitrairement, coupe Internet, intimide à telle enseigne que Bobi Wine voit l’échéance 2026 en pointillé pour l’opposition «Nous ne nous attendons pas à une élection libre, mais à survivre».

Enfin, si en ville, on demeure sceptique, la masse silencieuse rurale est pour ce pouvoir ad vitam, d’autant que ce qui semble le dernier baroud d’honneur, sinon, le mandat de trop pourrait être un passage de témoin au fils le général Muhoozi, ce qui n’en inquiète pas moins certains Ougandais.

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