Sur instruction du président du Faso, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a rencontré en présence d’une dizaine de ministres, les partis politiques de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) et du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP). Les échanges ont porté sur les mesures prises par le gouvernement dans la gestion de la maladie à coronavirus. A ce titre donc, l’Opposition politique tire la sonnette d’alarme sur ceux qui veulent se faire du «blé » sur le dos des populations. C’était le jeudi 23 avril au palais présidentiel.
La question du dépistage de masse, de la prise en charge des malades et de la gestion des fonds, sont entre autres les sujets inscrits à l’ordre du jour lors de la rencontre de concertation entre la majorité présidentielle, l’Opposition politique et le gouvernement burkinabè. Pour le chef de file de l’Opposition, Zéphirin Diabré, cette rencontre a été l’occasion de soulever les inquiétudes des Burkinabè.
«Il y a beaucoup de questions qui sont posées par les Burkinabè, et nous en tant qu’Opposition on a fait notre devoir d’être la voix de ces Burkinabè pour soulever les inquiétudes», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «à ce stade pour nous, ce qui va compter c’est l’observation pratique que nous allons faire sur le terrain de la manière dont les déclarations officielles se traduisent en acte». Pour Simon Compaoré, chef de la délégation de l’APMP, c’était aussi l’occasion de faire des observations sur les insuffisances constatées dans la gestion de la pandémie.
«Ça été également pour nous majorité, l’occasion de faire des propositions sur les insuffisances constatées dans la gestion de la pandémie. Nous avons souhaité constituer des structures de veille qui interpellent le gouvernement qu’on peut être amené à constater sur le terrain», Souligne Simon Compaoré. La gestion des fonds collectés était également à l‘ordre du jour.
Et sur ce point, le chef de file de l’Opposition se veut un peu plus clair : «Notre pays est dans une situation depuis quelques décennies où la gestion du bien public pose problème. La course effrénée à l’argent est devenue un démon. Nous ne voudrions pas que des gens malins profitent de cette situation pour s’enrichir sur le dos des Burkinabè».
L’Opposition politique burkinabè et les partis de la majorité présidentielle, après plus de 4h de concertations, se sont quittés sur une note de satisfaction. Ils ont souhaité par ailleurs qu’il faille que la population s’implique activement aux niveaux des provinces, des communes et des régions pour «qu’ensemble nous puissions changer notre façon de vivre avec cette nouvelle situation».
«C’est un combat pour le Burkina Faso, et nous sommes partie prenante de ce combat. Notre responsabilité reste pleine et entière pour ce que nous pouvons apporter à l’ensemble du pays pour que nous puissions mener ce combat contre la pandémie», a conclu Zéphirin Diabré .
Omar SALIA
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