Il était de ceux qui depuis des années estimait qu’il fallait aller vers le grand dragon chinois. Lui, c’est Zéphirin Diabré qui avait même créé le Forum d’amitié Sino-Burkinabè (FASIB). Que pense-t-il de la fin de cette saga taïwano-burkinabè ?
«Nous prenons acte de cette décision qui est souveraine, car tout gouvernement est libre de choisir ses partenaires en matière de coopération». Pour lui, il y a longtemps qu’on devait y retourner, mais en son temps, «Roch qui était Premier ministre, s’était opposé». Selon le CFOP, il n’y a pas de relations éternelles entre les pays, mais Taïwan a beaucoup fait pour le Burkina, et il appartient au pays des hommes intègres de se développer lui-même.
Et Zéphirin Diabré de faire une proposition originale : la création fissa d’un Bureau de coopération économique avec Taïwan. Pour celui qui connaît les deux pays, il n’y a pas de raison de ne pas garder un lien surtout économique avec l’ex-Formose. «J’observe que tous les grands pays, USA, France ont des rapports avec les deux Chines, pourquoi ce n’est pas possible avec les pays pauvres ? La Chine continentale ne peut pas empêcher le Burkina d’avoir ces rapports économiques avec Taïwan», a-t-il ajouté.
Et Zéphirin d’expliquer quelques secrets du bond prodigieux de la Chine populaire en nous lâchant «ce sont les capitaux de Taïwan qui ont développé le pays de Mao Zedong». Vu de l’Afrique et de certains pays pauvres très endettés, on croit que c’est la guerre entre les deux. Que nenni ! «Il y a 100 vols aériens entre Pékin et Taipei», renchérit Zèph, qui ajoutera qu’entre les deux, chacun reçoit 5 millions de touristes de l’autre. Le marché taïwanais étant étroit, c’est en Chine qu’ils investissent.
«J’étais en Chine récemment, je sais qu’entre les deux pays, le business marche à merveille», ajoutera-t-il. Pour lui, la mise en place de ce Bureau de coopération économique est un impératif pour le Burkina .
Sam Chris
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