Zuma démissionne enfin : Il part comme il était venu

Zuma démissionne enfin : Il part comme il était venu

Ça y est donc  ! Il a daigné enfin débarrasser le plancher  ! Il est parti comme il était venu: embourbé dans une kyrielle de scandales Entrée dans l’Histoire sud-africaine sous les poids des affaires nauséabondes et des pressions de l’ANC, de la COSATU et toute la galaxie y afférente, Jacob Zuma a pris hier, le chemin inverse, l’humiliation en sus.

Qui ne se souvient de ce mois d’août 2008 où les Zwelizima Vavi président de la COSATU, Julius Malema, président de la ligue des jeunes de l’ANC, Buti Manamela, SG des jeunes communistes, et toutes les associations des vétérans de la lutte anti-apartheid qui se sont levés comme un seul homme pour affirmer urbi and urbi, «qu’ils sont prêts à tuer et à mourir», qui pour ‘’JZ’’, entendez Jacob Zuma  ? C’est le sens inverse qu’ont pris tous depuis quelques semaines pour chasser leur ex-mentor, de la présidence

Endossant donc la tunique de Nessus, Jacob Zuma, jusqu’à l’expiration du dead line de l’ANC, aura joué la comédie, ou la victime, à moins que ce ne soit le match de sa vie post-après la présidence jusqu’à la lie. Dans son grand oral télévisuel d’hier, à la mi-journée où se mêlaient un tantinet et la fibre de victimisation, et du comportement anti-principiel de l’ANC, l’ex-président, n’a pas trouvé mieux pour sa défense, que de rejeter tout sur son parti, qui ne fait selon lui que ressasser une vieille rengaine «Zuma doit partir !», alors que foi de ce dernier, «il n’en voit pas les raisons».

Un peu fort de café  tout de même ! Voilà un président croulant sous des dossiers louches lesquels soit dit en passant, commencent à emporter certains acteurs clefs, telle la famille Gupta dont la villa-palais de Johannesburg a été perquisitionné par la police anticorruption et trois de la fratrie arrêtées, voilà donc un tel président qui crie à l’innocence. Désavoué par une grande partie de ses compatriotes, et surtout par sa formation politique, qui ne demandait pas moins que sa tête, voilà donc un chef d’Etat sur le gril de la défé- nestration, qui ose narguer les gens et l’ANC, et signifier in fine «Moi pas bouger».

Le jeu du chat et de la souris, encore que dans le cas d’espèce, on a l’impression qu’entre Zuma et l’ANC, chacun se tient par la barbichette. Les pressions, et les motions de défiance finiront par avoir raison du bouché jusqu’à l’émérite de la présidence. C’est que le reprouvé de l’Union Building était décidé à vendre chèrement sa peau, et visiblement, il entendait aussi préparer la géhenne politique pour son successeur. Jacob Zuma ne faisait plus rire et les rictus sur les mines tant du côté de l’ANC, de l’opposition que du Sud-Africain Lambda sont signes que ce mélo-drame devait cesser, car il engageait le destin de la République.

C’est pourquoi Zuma n’a pas attendu les 00 h, de ce jeudi 15 février, heure à laquelle l’ANC devrait transformer cette neuvième motion de défiance en celle de destitution pure et simple. Des questions pendantes demeurent tout de même après ce départ forcé telles  : qu’a finalement obtenu Zuma en gage pour partir, lui qui à midi hier faisait de la résistance ?

Est-il prêt à s’abonner au box des accusés, lui sur la tête de laquelle pendent 783 chefs d’inculpation  ? A-t-il lâché-prise pour éviter l’inévitable impeachment d’aujourd’hui 15 février  ? Quelle vie après la présidence s’amorce-t-elle pour lui ? Quel ANC laisse-t-il à Cyril Ramaphosa ? A quoi doit-on s’attendre de la part des Zumistes ? Réponse après la prestation de Ramaphosa 

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